Nourriture et production alimentaire

La plupart des régions de Roumanie vivent de l’agriculture depuis des siècles. Les exploitations de subsistance étaient autosuffisantes et les excédents alimentaires étaient acheminés vers les villes, avant qu’il n’y ait des fermes de plusieurs milliers d’hectares, ou des étables avec des centaines de milliers d’oiseaux ou des dizaines de milliers de porcs.

La vérité est que le monde occidental, auquel nous appartenons, n’a jamais eu un accès aussi facile à l’abondance alimentaire qu’à l’époque de l’agriculture et de l’élevage intensifs.

Ceux qui pensent que cette abondance peut être maintenue sans aucun impact sur notre santé, sur les sols et sur l’environnement se trompent.

Ainsi, si les exploitations de subsistance étaient ramenées à la vie de manière efficace et organisée, les consommateurs auraient à nouveau accès à des produits sains issus d’une production qui ne surcharge pas les sols et la capacité régionale d’élevage.

L’agriculture biologique et de subsistance appliquée correctement dans l’intérêt des deux parties – producteur et consommateur – permettrait à la population rurale de rester chez elle sans avoir besoin de partir à l’étranger.

Il ne suffit donc pas de développer une agriculture durable et biologique si le producteur ne peut pas avoir accès à un débouché facile directement auprès du client final.

C’est là que l’association MyVillage veut intervenir.

En soutenant le petit producteur par un savoir-faire, des ressources et une organisation, mais surtout en facilitant la vente des excédents de production, elle apportera deux avantages essentiels :

le producteur reprend la production alimentaire, en ayant accès à des aliments frais et de qualité, cultivés sur place, pour sa famille
le producteur bénéficie d’un revenu régulier, suffisant pour assurer son autosuffisance, en vendant le surplus.

Le village, la région d’origine, en l’occurrence le village de Cund, bénéficiera en retour de la présence d’un résident installé chez lui et qui ne veut pas partir. En même temps, ceux du village qui ne produisent pas ont accès aux produits de ceux qui produisent.

La réalisation de ces objectifs passe par trois étapes :
une théorique, qui consiste à recenser ceux qui veulent produire et à les former à l’écologie
une étape pratique, qui consiste à aider les producteurs grâce à un système moderne de chambres de compensation et à orienter la production
une étape économique, qui combine la vente de la production et la production d’aliments à partir de matières premières, ainsi que leur commercialisation.

En même temps, pour atteindre une certaine indépendance par rapport aux producteurs industriels (oui, on consomme trop dans le pays par les producteurs industriels), la production alimentaire doit être diversifiée en autant de branches que possible.

C’est pourquoi nous souhaitons avoir une production de céréales pour la panification, de légumes pour la consommation et les conserves, de fruits pour la consommation et les confitures/sauces, d’oléagineux pour les huiles, etc.

Un tel système n’est vraiment durable que lorsqu’il couvre un spectre suffisamment large pour qu’il ne soit nécessaire d’acheter que les produits agricoles qui ne peuvent être obtenus dans notre région.

Les mesures concrètes que nous allons prendre au début du voyage :
Susciter l’intérêt de nos concitoyens pour ce projet.
Trouver des sources d’information sur l’agriculture biologique et une personne qui se consacrera au projet – il peut s’agir d’une personne extérieure expérimentée ou d’une personne de la communauté qui souhaite assumer cette responsabilité.
Mettre à l’ordre du jour les jardins/terrains participant à ce projet
Analyse du sol de chaque jardin/terrain
Trouver les moyens d’acheter des semences et des plants.
Établir une liste des besoins en produits agricoles dans le village, la commune, la région ou le comté.
Élaboration d’un plan qui réglementera le travail dans le champ afin qu’il soit aussi efficace et compréhensible que possible.
Recherche d’acheteurs pour la production à suivre (particuliers et entreprises)
Transformer les produits qui n’ont pas été vendus

Nous comprenons que ces plans semblent grandioses. En particulier la partie concernant la claca/collaboration. Chacun a des attentes différentes de la vie quotidienne, de la façon dont il aimerait travailler ou passer son temps libre. Avec de petits pas et une organisation claire et efficace, les avantages d’une telle collaboration communautaire apparaîtront.

Si vous souhaitez voir certains de ces projets se réaliser, vous pouvez trouver un moyen de nous soutenir. Vous trouverez de plus amples informations sur la page de chaque projet.